Aujourd’hui, j’ai eu l’immense privilège de rencontrer Stéphane Baquet, un régisseur lumière chevronné. Directeur artistique et programmateur de la Luna à Avignon. Cette ville mondialement connue pour son festival de théâtre, Stéphane joue un rôle essentiel dans l’univers des arts scéniques. Il est le régisseur lumière principal du Festival Divers, un événement culturel de la ville d’Agen, dirigé par le Nouveau Théâtre du Jour, et qui en est à sa deuxième édition. Avec passion et générosité, il m’a confié les secrets de son métier, que je vais m’empresser de partager avec vous.

Mais au fait, qu’est-ce qu’un régisseur lumière ? La réponse n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Dans les petits théâtres, un seul régisseur peut être en charge de l’ensemble des aspects techniques : gestion du plateau, lumières, musique, et parfois même costumes ! En revanche, dans les structures plus imposantes, comme les opéras, les grands théâtres ou les festivals renommés, chaque aspect technique est dévolu à une équipe spécialisée. Ainsi, un régisseur lumière se concentre exclusivement sur tout ce qui concerne l’éclairage, travaillant sous la direction du régisseur général, qui coordonne l’ensemble des opérations techniques.

Le travail d’un régisseur lumière commence bien avant la première représentation. Il est responsable de l’installation de tout le matériel lumière. Cela inclut les vidéoprojecteurs, les projecteurs classiques, les LED modernes, ainsi que toute la machinerie nécessaire à leur fixation et à leur orientation. Les fameux « plans de feu » — des schémas précis transmis par le metteur en scène ou le concepteur lumière — servent de guide pour positionner chaque projecteur de manière optimale. Ces plans indiquent non seulement l’emplacement des projecteurs, mais aussi les angles d’éclairage, les intensités lumineuses et les couleurs à utiliser.

C’est ici que les fameuses gélatines de couleur entrent en jeu. Ces petits filtres colorés, placés devant les projecteurs, permettent de créer des ambiances uniques sur scène. Un rouge profond pour une scène dramatique, un bleu glacial pour un moment de tension, ou encore un jaune doux pour une atmosphère chaleureuse… Chaque détail compte pour transporter le spectateur dans l’univers du spectacle.

Cependant, le travail ne se limite pas à l’installation. Une fois les éclairages mis en place, il faut les ajuster en fonction des répétitions. Le régisseur lumière doit donc faire preuve de créativité et d’ingéniosité pour donner vie aux visions artistiques tout en respectant les réalités matérielles.

Pour illustrer ces propos, Stéphane m’a invité à observer son équipe en plein travail, dans le cadre de la préparation du Festival Divers. Sous sa direction, les techniciens du Nouveau Théâtre du Jour étaient en train de mettre en place un plan de feu général. « Ce type de configuration est une sorte de base standard qui peut ensuite être ajustée selon les besoins spécifiques de chaque spectacle,» m’a-t-il expliqué.

L’effervescence était palpable. Chaque membre de l’équipe semblait parfaitement savoir ce qu’il avait à faire. Les projecteurs étaient hissés à plusieurs mètres de hauteur, les gélatines soigneusement fixées, et les câbles déroulés avec précision. Stéphane supervisait chaque étape, vérifiant que tout était conforme aux plans et rappelant les règles de sécurité lorsque nécessaire.

Mais la magie de l’éclairage ne se limite pas à son installation. Pendant les représentations, le régisseur lumière joue un rôle tout aussi crucial. Installé à son poste de commande, il doit activer chaque éclairage au bon moment, en parfaite synchronisation avec le déroulé du spectacle. «Lorsqu’une scène dramatique atteint son apogée, et que le visage d’un comédien est soudain illuminé par une lumière intense, c’est moi qui appuie sur le bouton,» explique Stéphane avec un sourire.

Cette coordination nécessite une grande concentration et une excellente communication avec le metteur en scène et les autres membres de l’équipe technique. Le régisseur lumière doit également être prêt à réagir rapidement en cas d’imprévu, comme une panne de projecteur ou un changement de dernière minute dans la mise en scène.

Selon Stéphane, le métier de régisseur lumière demande une combinaison unique de compétences techniques et humaines.  “Ce métier exige aussi beaucoup d’amabilité, car on travaille en étroite collaboration avec des artistes et des techniciens qui ont parfois des visions différentes,» confie-t-il.

La patience, la diplomatie et la capacité à gérer le stress sont donc essentielles. «Lorsqu’on fait face à des contraintes de temps énormes, il est facile de s’énerver. Mais rester calme et trouver des solutions est la clé pour garantir la réussite d’un spectacle,» ajoute-t-il.

Cette vision artistique se reflète dans son travail. Chaque éclairage est pensé pour servir l’histoire racontée sur scène, pour mettre en valeur les émotions des comédiens, et pour 

Le métier de régisseur lumière est une alchimie subtile entre technique et création. Stéphane Baquet et ses semblables sont les artisans de l’ombre, ceux qui permettent aux artistes de briller sous les projecteurs. Sans eux, la magie du théâtre ne serait pas la même.

Alors, si vous voulez voir en direct le résultat du travail de Régisseur Lumière, rendez-vous au Festival Divers du 26 au 31 décembre ! Plus de renseignement sur https://nouveautheatredujour.com/

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